Santa Maria, qui me dira, Pourquoi, j’ai le mal de vivre ? 🎶

Ca y est, j’ai votre attention ? Vous voulez vous sortir la musique de la tête ? Parait qu’il faut lire autre chose… Alors, on y va !

Dans le jeu de société Santa Maria, utilisez astucieusement la valeur des dés disponibles afin de déclencher des actions en cascade. Un jeu stratégique, demandant de la réflexion, mais très facile d’accès.

L’assimilation des règles

Le livret de règles du jeu Santa Maria est composé de 12 pages, auxquelles ajouter une page spécifique expliquant les effets de certaines tuiles. La version anglaise de ces règles est claire et permet de les assimiler assez rapidement malgré les nombreuses actions possibles. Vous trouverez une traduction française (sans mise en page), sur le site de boardgamegeek.

On devra tout de même garder le livret à proximité, notamment lors des fins de tours, pour être certains de ne rien oublier en terme d’actions à effectuer. Après 1 ou 2 fois, tout est bien compris et devient fluide.

La mécanique du jeu

Comme indiqué en début d’article, le jeu de société Santa Maria est principalement lié à l’utilisation de dés. En revanche, ceux-ci sont lancés une fois en début de tour, et sont communs à tous les joueurs : la chance est donc présente, mais largement compensable.

A votre tour, vous pourrez effectuer une de ces actions :

  • Dépenser des ressources pour obtenir une tuile qui complétera votre plateau personnel
  • Utiliser un dés blanc (et donc éviter que les autres joueurs ne puissent l’utiliser) pour activer toutes les actions de la colonne correspondantes
  • Utiliser un dés bleu pour activer toutes les actions de la ligne correspondante de votre plateau individuel
  • Payer (de plus en plus cher) pour activer une case en particulier (1 argent pour la première case, 2 pour la seconde, etc etc).
  • Vous reposer, et donc finir votre manche et attendre que les autres joueurs fassent de même.

Vous aurez également la possibilité d’effectuer les actions bonus suivantes :

  • échanger des ressources contre de l’argent
  • échanger de l’argent contre des ressources

Attention, lorsque vous activerez une ligne ou colonne, ou que vous activerez une case en particulier, le dés (ou l’argent) utilisé finira son trajet sur la dernière action possible, la bloquant ainsi pour tout le reste de la manche en cours.

Un savant mélange entre : programmer ses actions et ne pas s’auto bloquer pour les suivantes, ne pas se faire « voler » le dés qui nous intéresse, tout en essayant de prendre celui que l’adversaire convoite, et surtout bien programmer sa fin de manche.

En effet, lorsque vous décidez de vous « reposer », et donc de ne plus faire d’actions pour la manche en cours, cela entraîne tout de même une succession d’actions qui renverse parfois le cours des choses. Très intelligent et particulièrement bien ficelé, on adore.

La qualité du matériel

Le plateau principal de Santa Maria, ainsi que les plateaux individuels, sont de bonne qualité, assez épais, avec des illustrations très compréhensibles.

Les dés bleus et blancs sont somme toute très basiques et n’ont rien de transcendant, mais font leur travail de dés (càd ils indiquent des numéros mouhaha).

Les différents pions (argent et points de bonheur) sont un peu petits. De plus, les points de bonheur ont tous la même taille, peu importe leur valeur : ceci permet de ne pas pouvoir calculer en avance les scores de fin de partie, mais demande plus de temps pour trouver le pion de bonne valeur à chaque fois. Les pions de monnaie, eux, ont bien des formes différentes suivant leur valeur, c’est appréciable.

Le jeu comporte aussi pas mal de tuiles, qui permettent de varier la mise en place et la rejouabilité. On ne comprend pas pourquoi les illustrations sont si petites alors qu’il y a encore de la place, c’est un peu désagréable de devoir reprendre la tuile en main pour voir le picto et déchiffrer ce qu’il signifie. Dommage, parce que niveau qualité, les tuiles sont épaisses et faciles à « attraper », même sans tapis de jeu.

Le design et les illustrations

Bon, c’est pas très beau. Vous n’achèterez pas Santa Maria pour la beauté de son matos, même si c’est très subjectif…

L’avantage, malgré tout : les plateaux restent visuellement très clairs à déchiffrer, même avec plusieurs dés ou pions dessus. On est juste un peu désappointés face à ce graphisme enfantin, pour un jeu un poil stratégique quand même. Personnellement, les bonhommes qui sourient me foutent même un peu la trouille…

Les illus en soi sont assez répétitives, donc aucune surprise et on ne s’attarde pas à contempler les nouvelles tuiles révélées, qui représentent simplement les ressources/actions.

L’immersion dans le thème

Zéro, Niet, Nada. Tout à fait comme The Magnificent, des mêmes auteurs. Dans le jeu de société Santa Maria, vous êtes des explorateurs qui veulent développer votre colonie. Les dés sont en fait des travailleurs, qui vont soit bosser pour récupérer des ressources, soit partir explorer sur un bateau, soit aller découvrir d’autres îles et donc de l’or.

Bref, nous ici on a pas du tout eu l’impression d’être John Smith chez Pocahontas (et heureusement, parce que, en vrai, cette envie de toujours développer la civilisation sur des terres inconnues, moi ça me plait moyen bof moins).

Donc pas d’immersion dans le thème, mais c’est tant mieux.

Le mode Jeu Solo

Pour jouer à Santa Maria en solo, votre objectif sera d’atteindre 100 points. La mise en place utilise la variante « avancée » du jeu, avec des tuiles objectifs spécifiques mais sinon, rien ne change. Vous avez donc vos dés, et vous êtes sûr que personne ne viendra vous les piquer.

Ça marche, mais j’aurais apprécié avoir un petit système qui fait que certains dés sont « volés » au cours de la partie, afin d’apporter un peu de suspens.

Seule une petite gêne sur une des pistes de points est mise en place, ce qui vous oblige à jouer un peu cette piste si vous voulez marquer les points concernés (conquistador).

Le gros avantage est que le mode solo est assez rapide, tout en poussant à la réflexion pour optimiser au mieux les valeurs des dés obtenus.

Je ne le conseillerais pas donc de l’acheter QUE pour son mode solo, mais c’est un petit plus réellement exploitable.

Mon avis sur le jeu Santa Maria

Bonne surprise pour ce jeu de complexité moyenne, malgré la boite qui ne me faisait pas du tout envie ..! Un jeu où les règles sont finalement acquises très rapidement mais où on réfléchit et programme nos actions. De plus, l’interaction avec les autres joueurs est tout de même présente un minimum, avec le choix crucial des dés. On oublie vite les illustrations un peu bof bof et on se surprend à s’impliquer assez fortement dans la partie !

Mais encore ?

Envie de lire d’autres avis sur un jeu des mêmes auteurs ? J’ai fait un article sur le Jeu de Société The Magnificent !

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